jeudi 25 juillet 2013

Retour à Oostende

Il y a 3 semaines, Arnaud et moi sommes allés faire les championnats d'Europe par paires à Oostende. Une jolie station balnéaire ou il fait bien chaud le 25 juin...
Non oubliez. C'est glacial, il y a du vent, il pleut tout le temps, une horreur.
Enfin bon, on était pas venu pour jouer les touristes de toutes façons.
c'était la cinquième fois que nous participions à un grand championnat international. Les quatre premières fois nous avions toujours passé les éliminatoires, avant d'échouer en demi finale.
En 2001 à Sorrente nous avions vraiment bien résisté lors du championnat d'Europe, et on pouvait même espérer passer en finale lors des dernières donnes. En 2003 pour le premier Open européen ouvert aux autres nationalités dans la canicule de Menton une première séance de demi finale apocalyptique nous avait d'entrée éliminé.
Vérone en 2006 fut mon meilleur souvenir de bridge. Mes seuls championnats du monde, et une ligne jouée en demi finales absolument magique, à base de Fantoni Nunes, Bochi Duboin, les américains Rodwell et Merchmachin, et j'en passe et des meilleurs. Au final une boucherie, on s'était fait littéralement démontés.
Puis ce fut San Rémo, ou à nouveau les demi finales allaient être dramatiques.
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Cette année à Oostende il s'agit comme en 2003 d'un Open Européen ouvert à tous. 10 séances de 10 donnes pour les éliminatoires, qui seront fatales à quelques ténors français dont les champions de France en titre Laurent et Wilfried, mais que nous allons passé d'extrême limite. La faute à une 9ème session à 38% qui évidemment nous a valu une dernière session sous haute tension..
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Mais bon, nous sommes tout de même qualifiés dans les 100 dernières paires en jeu.
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Évidemment, nous n'avons pas le niveau  pour nous qualifier pour la finale ( ce que feront Oursel Schmmidt, Duguet Riehm par exemple), mais en plus notre système franchouillard a totalement volé en éclats devant les assauts des spécialistes étrangers.  L'impression d'être armé d'épée en plastique face à des bazookas..

Il arrive parfois que l'on soit placé devant un dilemme dont on a jamais parlé.
Par exemple, j'ouvre d' 1 mon adversaire de gauche intervient à 1SA et m'alerte qu'il s'agit d'une intervention comportant au moins 5 cartes à trèfle et une majeure 4ème. Arnaud dit 2♠ et je suis ensuite confronté à un problème débile insoluble : Est ce fort ou pas! J'ai décidé que ça l'était alors que pour Arnaud c''était faible, et lorsque l'adversaire a nommé la manche à trèfle j'ai mis le rouge pour ne pas que mon partenaire défende au palier de 5. Assez mal vu puisque nos adversaires avaient 12 levées de tête.
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On nous apprend en France qu'un barrage doit respecter des conditions. Prenons par exemple un barrage à 3♠ :
- La couleur doit être 7ème
- La couleur doit être liée, commandée par deux honneurs
- Il ne faut pas de levées défensives extérieures, afin que le partenaire ne fasse pas de sacrifices fantômes.
Si vous n'avez pas l'habitude de jouer ce genre d'épreuves, vous risquez de tomber de votre chaise en voyant les ouvertures au palier de 3, notamment des scandinaves. Disons qu'ils n'ont pas froid aux yeux. leur culture du tournoi par paires, qui rend la prise du zéro plein dérisoire, leur permet de prendre ce genres de risques. Nos 3 conditions d'ouverture à la française sont alors totalement ignorées.
Une anecdote lors de ces demi finales. Je décide rouge contre vert d'ouvrir d'un 2 Multi  avec une poubelle infâme sans distribution : R108763  986  54  D2. Dire que je ne suis pas obligé sera la façon polie de dire que c'est grotesque.
Le résultat des enchères est assez vite vu, Arnaud corrige mon multi en 2♠, se fait contrer et chute de 4 pour un -1100 assez normal, vu qu'il n'a rien en face de rien. Nous rentrons dans le bridgmate le score de -1100, je m'attends à lire un genre de 2%, mais ce sera finalement 38% inespéré pour nous, preuve du niveau d'agressivité totalement délirante du tournoi.
Nous finirons à la 95ème place sur 100 de ces demies finales, en ne réussissant pas la moindre fois à faire une séance à la moyenne. Pour nous narguer, notre meilleure séance sera à 49.99%!
 . Incontestablement cette expérience en Belgique nous pousse à changer quelque chose, à travailler notre système de paires. Nous avons déjà une convention qui peut rapporter, c'est l'ouverture de 2 , ouverture qui montre chez nous un bicolore majeur au moins 4-4, et garantissant une courte.
Nous avons décidé désormais de joueur deux systèmes en fonction de la vulnérabilité
1/ Vulnérable, nous ne changeons rien à ce que l'on joue déjà, et qui sera notre système de match par quatre
2/ Non vulnérable en revanche, nous changeons d'optique de jeu, et optons pour l'agressivité, en jouant l'ouverture d'1SA : 10-12, ce qui implique bien évidemment quelques modifications sur les enchères de base.
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On verra bien cette saison ce que ça donnera, avec une première idée lors de l'Open par paires de La Grande Motte fin août, même si l'idée de notre système est plutôt d'être performant dans des épreuves de haut niveau.

4 commentaires:

  1. 3 ans plus tard, tu ouvres cette main ? Pour moi c est une evidence mais je sais que ca rendrait Thomas Bessis fou par exemple.

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    1. Le 2k multi uniquement vert vs rouge. La c était du grand n importe quoi !

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    2. Le 2k multi uniquement vert vs rouge. La c était du grand n importe quoi !

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